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Présentation

Ce blog présente mon voyage à vélo d'avril 2010 à avril 2011. Au départ projet de tour du monde sur 2 ans, par l'Asie et les 2 Amériques, il s'est finalement arrêté en Asie. C'est un voyage en solitaire, sur un vélo couché (Pioneer), que j'ai tenté de faire vivre a travers ce blog.
Bonne lecture.

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Europe

Asie

 

 

20 avril 2011 3 20 /04 /avril /2011 08:34

Synthèse en bas. 

DATE VIETNAM Moyenne Ville Nuit




15/01/2011 J 264 89 km 6 h 9 14,47
Camping sauvage
16/01/2011 J 265 88 km 6 h 22 13,82
Camping sauvage
17/01/2011 J 266 106 km 6 h 45 15,7
Camping sauvage
18/01/2011 J 267 82 km 5 h 10 15,87 Hanoï Dortoir
19/01/2011 J 268 0 km 0 h 0
Hanoï Warmshower – Couchsurfing
20/01/2011 J 269 0 km 0 h 0
Halong bay Transport
21/01/2011 J 270 0 km 0 h 0
Cat Ba Hôtel
22/01/2011 J 271 0 km 0 h 0
Hanoï Dortoir
23/01/2011 J 272 0 km 0 h 0
Hanoï Dortoir
24/01/2011 J 273 0 km 0 h 0
Hanoï Dortoir
25/01/2011 J 274 0 km 0 h 0
Hanoï Dortoir
26/01/2011 J 275 83 km 5 h 15 15,81
Camping sauvage
27/01/2011 J 276 70 km 4 h 0 17,5 Ninh Bin Hôtel
28/01/2011 J 277 55 km 3 h 50 14,35
Hôtel
29/01/2011 J 278 54 km 3 h 44 14,46
Camping sauvage
30/01/2011 J 279 107 km 6 h 37 16,17
Camping sauvage
31/01/2011 J 280 100 km 6 h 10 16,22
Camping sauvage
01/02/2011 J 281 101 km 6 h 58 14,5
Camping sauvage
02/02/2011 J 282 97 km 6 h 17 15,44
Camping sauvage
03/02/2011 J 283 94 km 6 h 13 15,12
Camping sauvage
04/02/2011 J 284 118 km 7 h 22 16,02
Camping sauvage
05/02/2011 J 285 106 km 6 h 8 17,28 Hue Dortoir
06/02/2011 J 286 0 km 0 h 0
Hue Dortoir
07/02/2011 J 287 0 km 0 h 0
Hue Dortoir
08/02/2011 J 288 0 km 0 h 0
Hue Dortoir
09/02/2011 J 289 0 km 0 h 0
Hue Dortoir
10/02/2011 J 290 0 km 0 h 0
Hue Dortoir
11/02/2011 J 291 0 km 0 h 0
Hue Dortoir
12/02/2011 J 292 125 km 8 h 5 15,46
Camping sauvage
13/02/2011 J 293 27 km 1 h 36 16,88 Hoi Han Dortoir
14/02/2011 J 294 108 km 6 h 4 17,8
Camping sauvage
15/02/2011 J 295 113 km 7 h 40 14,74
Camping sauvage
16/02/2011 J 296 59 km 6 h 23 9,24
Camping sauvage
17/02/2011 J 297 80 km 6 h 0 13,33
Camping sauvage
18/02/2011 J 298 101 km 6 h 33 15,42
Camping sauvage
19/02/2011 J 299 129 km 7 h 0 18,43
Camping sauvage
20/02/2011 J 300 57 km 4 h 57 11,52
Camping sauvage
21/02/2011 J 301 86 km 6 h 36 13,03
Camping sauvage
22/02/2011 J 302 118 km 7 h 0 16,86
Camping sauvage
23/02/2011 J 303 121 km 7 h 19 16,54
Camping sauvage
TOTAUX VIETNAM
40 jours 2474 km 162,22 h 27 jours roulés
Moyennes : 91,63 km/jours

6,01 heures/jours
15,25 km/h










CUMUL : 15892 km
303 jours

77,15 km/jours
14,8 km/h
206 jours roulés

5,21 heures/jours
1074,1 h






 

DATE CAMB/LAOS/THAI Moyenne
Ville
Nuit




24/02/2011 J 304 120 km 7 h 24 16,22
Camping sauvage
25/02/2011 J 305 59 km 3 h 23 17,44 Phnon Penh Dortoir
26/02/2011 J 306 0 km 0 h 0
Phnon Penh Dortoir
27/02/2011 J 307 0 km 0 h 0
Phnon Penh Dortoir
28/02/2011 J 308 0 km 0 h 0
Koh Rong Dortoir
01/03/2011 J 309 0 km 0 h 0
Koh Rong Dortoir
02/03/2011 J 310 0 km 0 h 0
Koh Rong Dortoir
03/03/2011 J 311 0 km 0 h 0
Phnon Penh Dortoir
04/03/2011 J 312 0 km 0 h 0
Phnon Penh Dortoir
05/03/2011 J 313 116 km 7 h 0 16,57
Camping sauvage
06/03/2011 J 314 122 km 7 h 37 16,02
Camping sauvage
07/03/2011 J 315 67 km 4 h 3 16,54 Battambang Hôtel
08/03/2011 J 316 17 km 1 h 0 17 Siem Reap Hôtel
09/03/2011 J 317 0 km 0 h 0
Siem Reap Hôtel
10/03/2011 J 318 26 km 1 h 30 17,33 Angkor Camping sauvage
11/03/2011 J 319 22 km 1 h 40 13,2 Angkor Camping sauvage
12/03/2011 J 320 64 km 4 h 5 15,67 Angkor Camping sauvage
13/03/2011 J 321 10 km 0 h 40 15 Siem Reap Hôtel
14/03/2011 J 322 62 km 4 h 15 14,59
Camping sauvage
15/03/2011 J 323 75 km 6 h 11 12,13
Camping sauvage
16/03/2011 J 324 29 km 3 h 5 9,41
Camping sauvage
17/03/2011 J 325 65 km 4 h 31 14,39
Camping sauvage
18/03/2011 J 326 78 km 4 h 33 17,14
Camping sauvage
19/03/2011 J 327 90 km 4 h 59 18,06 Kompong Cham Hôtel
20/03/2011 J 328 0 km 0 h 0
Kompong Cham Hôtel
21/03/2011 J 329 143 km 7 h 28 19,15 Kratie Hôtel
22/03/2011 J 330 87 km 6 h 1 14,46
Camping sauvage
23/03/2011 J 331 60 km 3 h 56 15,25 Stung Trung Hôtel
24/03/2011 J 332 104 km 6 h 40 15,6
Camping sauvage
25/03/2011 J 333 126 km 8 h 28 14,88 Pakse Hôtel
26/03/2011 J 334 0 km 0 h 0
Pakse Hôtel
27/03/2011 J 335 0 km 0 h 0
Pakse Hôtel
28/03/2011 J 336 87 km 5 h 20 16,31
Camping sauvage
29/03/2011 J 337 76 km 4 h 27 17,08 Bangkok Hôtel
30/03/2011 J 338 0 km 0 h 0
Bangkok Hôtel
31/03/2011 J 339 0 km 0 h 0
Bangkok Hôtel
01/04/2011 J 340 45 km 3 h 1 14,92
Transport
TOTAUX CAMB/LAO/THAI
37 jours 1750 km 111,28 h 24 jours roulés
Moyennes : 72,92 km/jours

4,64 heures/jours
15,73 km/h










CUMUL : 17642 km
340 jours

76,7 km/jours
14,88 km/h
230 jours roulés

5,15 heures/jours
1185,38 h






 

DATE FRANCE 2 Moyenne
Ville
Nuit




02/04/2011 J 341 0 km 0 h 0
Paris Famille – Amis
03/04/2011 J 342 0 km 0 h 0
Paris Famille – Amis
04/04/2011 J 343 0 km 0 h 0
Paris Famille – Amis
05/04/2011 J 344 0 km 0 h 0
Paris Famille – Amis
06/04/2011 J 345 102 km 6 h 10 16,54
Camping sauvage
07/04/2011 J 346 110 km 6 h 58 15,79
Camping sauvage
08/04/2011 J 347 105 km 6 h 50 15,37
Camping sauvage
09/04/2011 J 348 89 km 4 h 59 17,86 Guipry Famille – Amis
10/04/2011 J 349 0 km 0 h 0
Guipry Famille – Amis
11/04/2011 J 350 0 km 0 h 0
Guipry Famille – Amis
12/04/2011 J 351 103 km 5 h 51 17,61
Camping sauvage
13/04/2011 J 352 52 km 3 h 11 16,34 Nantes Famille – Amis
TOTAUX FRANCE 2
12 jours 561 km 33,98 h 6 jours roulés
Moyennes : 93,5 km/jours

5,66 heures/jours
16,51 km/h










CUMUL : 18203 km
352 jours

77,13 km/jours
14,93 km/h
236 jours roulés

5,17 heures/jours
1219,37 h






 

 

                             Transports hors vélo

 

Lieu Transport Estimation Km
Dardanelles Bateau 42
Turquie Bus 490
Caspienne Bateau 432
Kazakhstan Train 2000
Kirghizistan Camion 275
Chine Bus 2000
Chine Bus 370
Vietnam Bus et bateaux 300
Cambodge Bus et bateaux 510
Cambodge Bateau 70
Thailande Bus 622
France Voiture 30
Total hors avion
7141



Le ciel Avion 10486
Total
17627

 

 

Voilà donc les derniers chiffres de ce voyage.

 

Pour les totaux :

 

  • 18203 km à vélo
  • 17627 km avec d'autres moyens de transport
  • 352 jours, dont (seulement) 236 roulés 
  • 1219 heures sur le vélo. Ca, ça ne sert vraiment à rien de le savoir !

 

Et pour les moyennes :

 

Un peu plus de 5 heures de vélo par jours roulés, à une vitesse moyenne de 14,93 km/h, soit un peu plus de 77 km chaque jour.

 

 

La grande nouvelle, c'est que j'ai fait plus de kilomètres à vélo qu'avec tous les autres moyens de transport réunis, et ça c'est une belle victoire !

 

Sinon, ça reste dans ce qui était prévu. J'avais à peu près vu juste sur le nombre de kilomètres quotidiens (70 dans mes prévisions) mais par contre j'avais très largement sous-estimé le nombre de jours sans vélo. Les longues pauses dans les sympathiques auberges chinoises notamment...

 

En espérant que ces chiffres serviront à ceux qui préparent leur voyage.

 

A plus !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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17 avril 2011 7 17 /04 /avril /2011 11:41

Bonjour a tous.

 

Je vous ai un peu abandonnés, je sais, mais voici finalement le dernier épisode de l’aventure.

 

Après avoir passé 3 jours à Bangkok, j’ai roulé 45 km pour atteindre l’aéroport (j’ai pas mal tourné en rond pour trouver mon chemin). Puis il a fallu démonter le vélo et l’emballer. Ca m’a pris 2 bonnes heures, surtout pour fabriquer un carton adapté. Est ensuite venu le moment fatidique de se présenter à l’enregistrement des bagages. L’hôtesse n’ayant jamais entendu parler d’un « forfait vélo » a 50 dollars, elle m’a renvoyé dans un coin en attendant le manager. Lequel m’a proposé 75 euros, puis pour se débarrasser de mes protestations, 65 euros… Bref, ils semblent avoir une totale liberté de manœuvre et faire ça un peu a la tète du client. En ce qui me concerne, je me suis empressé d’accepter car je n’avais pas, mais alors pas du tout envie de rester bloqué à l’aéroport avec un billet d’avion perdu et un gros carton intransportable.


Après les formalités d’usage, notamment un passage d’immigration difficile, qui a fait se pencher plus d’un responsable sur mon passeport, j’ai donc découvert un moyen de transport magique : l’avion. Bon, vu la quantité de pollution générée, c’est de la magie noire, mais de la magie quand même ! Je suis peut-être revenu au siècle dernier pour m’en émouvoir mais monter dans une boite en ferraille qui atteint presque 1000 km/h et 12 000m d’altitude, ca reste selon moi une expérience peu ordinaire, quel que soit le nombre de fois où l’on a pris l’avion.

Quelques heures et 10486 km plus tard (une broutille), je débarque à Paris où 3 copains et un ersatz de voiture prénommée « Saucisse » m’attendaient pour me faire retrouver la bonne bouffe française. Je n’ai échappé que par miracle à la crise de foie.

Après quelques jours a Paris, j’ai roulé 400 km pour m’arrêter un week-end chez mon frère. Et après un dernier bivouac le long du canal de Nantes à Brest, arriver enfin à la maison, et boucler ce tour du monde voyage.


J’ai profité des départementales de la campagne française et des chemins de halage pour redécouvrir mon pays avec des yeux un peu changés. Contrairement à ce que beaucoup de gens semblent penser, l’acclimatation s’est faite sans problème. Je retrouve vite les anciens réflexes, pour ne pas dire les habitudes. Il y a juste un petit quelque chose en plus dans ma façon d’appréhender le monde. Moins de certitudes, un peu plus de relativisme.


Le monde est vaste mais surtout, varié. Je n’en ai vu qu’un petit bout. Juste de quoi appréhender son infinie richesse. Evidemment ça donne envie d’aller voir sur les autres continents. Mais ca fait également relativiser les défauts de son propre pays. Enfin, c’est un lieu commun mais j’y vais quand même : voyager est enrichissant. J’espère vous avoir fait partager ce sentiment à travers ces pages et surtout, vous avoir donné envie d’aller voir par vous-même comment est le monde ailleurs.


-----


La plupart des affaires sont lavées et rangées. Le vélo a besoin d’un grand nettoyage mais il va probablement l’attendre un moment. Il manque également quelques messages sur le blog, comme les stats ou des retours matériels mais je ne vous promets rien. Il est temps pour moi de laisser le voyage derrière moi. Jusqu’au prochain…


Encore une fois merci du fond du cœur pour votre soutien. Ce voyage fut aussi le votre.

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30 mars 2011 3 30 /03 /mars /2011 06:02

 

Je vous avais annoncé des changements plus ou moins grands. Ce sera plutôt « plus » que « moins ». A emporter s'il vous plait.

 

Depuis que j'ai laissé Éric et Lydie derrière moi, j'ai roulé machinalement. D'abord pour atteindre la frontière lao avant la fin de mon visa, puis pour aller jusqu'à Pakse. Et puis arrivé la, j'avais plusieurs options. Le plan c'était d'aller faire une boucle dans le plateau des Bolavens, endroit parait-il assez fantastique ou l'on peut découvrir un Laos rural et authentique sur des pistes serpentant entre de superbes cascades et des plantations de café. Après ca, remonter jusqu'à Vientiane, en longeant le Mékong coté thaïlandais plutôt que lao, car la route y est bien plus agréable.

 

Seulement voilà. Ce joli programme ne me fait tout simplement plus envie. En déambulant dans la petite ville de Pakse, de cyber en cyber, j'ai commencé a me demander ce que je faisais la. Je suis rester 3 jours dans cette ville, a sonder cet étrange sentiment. Et je n'ai pas trouvé la réponse.

 

J'ai perdu le feu sacré comme on pourrait dire. Plus envie d'aller voir ce qui se cache derrière la colline. Plus envie de voir les même cabanes sur pilotis avec les même enfants débraillés me regardant passer les yeux grands ouverts. Plus envie de gouter la énième variante locale de soupe aux nouilles. Plus envie de tout ce qui a fait mon quotidien ces derniers mois.

 

J'ai eu beau répéter a l'envie ces derniers mois que voyager a vélo, ce n'est pas si dur qu'on l'imagine, ca ne vaut que si les récompenses sont au rendez-vous. Faire des bornes et camper sans y prendre du plaisir, c'est pour le coup carrément masochiste.

 

Que faire alors ? J'ai devant moi tout un pays que je rêvais de visiter et qui ne me dit plus rien. Puis un immense empire chinois dans lequel j'ai déjà passé trois mois. Et enfin le Japon. LE pays qui a orienté l'itinéraire de la première partie de ce voyage. Mais parait-il que ce n'est pas la meilleure période... Et c'est encore bien loin de la ou je me trouve. Quand a changer radicalement mes plans et aller dans une autre direction, ca donne Thaïlande, Malaisie, Indonésie... Pas de quoi me faire rêver quelqu'un qui se sens déjà gavé de l'Asie du sud-est.

Reste la seconde partie du voyage. Les Amériques. Mais je ne suis pas sur que se lancer dans une autre année de voyage avec un vélo, un matériel et surtout un mental déjà usés soit une très bonne idée. Je médite depuis quelques temps déjà la méthode d'un voyageur a vélo qui a un paquet de milliers de km a son actif : Gilles, rencontré brièvement au Vietnam (son BLOG). A savoir, limiter les voyages a 1 an, puis rentrer se ressourcer a la maison, pour éviter la lassitude et le découragement. Après 11 mois de voyage, je mesure toute la sagesse du conseil.

 

Il n'est pas question de continuer sans envie, de se forcer sous prétexte que j'avais prévu plus long, plus grand. Rentrer donc ? Une fois que l'absence de perspective ici a été établie, rentrer est devenu une évidence. Partir n'a jamais été une fuite, donc la perspective de rentrer ne peut que me séduire.

 

Reste a savoir comment. Je suis parti avec le projet de faire le tour du monde sans avion. Jusqu'ici... ca va. Mais la, les possibilités pour rentrer sont limitées. Aller chercher le transsibérien a Pékin. Pas trop le courage d'aller jusque la-bas en bataillant a chaque étape pour rentrer le vélo dans les bus. Un cargo ? Il faudrait aller le chercher a Shanghai ou Singapour. Pas la porte a coté non plus. Et surtout une sacrée facture : un mois a 100 euros la journée en mer...

 

Bon... Il a bien fallut se résoudre a mettre de l'eau dans son vin. Ce sera donc par avion. Le hub principal d'Asie du sud-est, Bangkok, n'est d'ailleurs pas loin.

 

Je suis donc reparti de Pakse pour franchir le jour même la frontière thaïlandaise. De la j'ai roulé une bonne demie-journée pour aller jusqu'à Ubon Ratchathani, ou j'ai réussi a attraper un bus pour Bangkok, la perspective de rouler les 800km d'autoroute me paraissant un peu inutile. Et quitte a devenir un tricheur, autant en profiter !

 

Chose amusante, les meilleurs moments depuis que j'ai quitté Éric et Lydie, ont justement été attraper ce bus en 25 min chrono (ca m'a rappelé l'adrénaline du boulot) et traverser Bangkok a 23H sans rétro et sans lumière, avec le LP pour seule carte ! (bon j'en fais des tonnes mais en fait, c'était vraiment pas compliqué...)

Depuis, il a suffit de tomber sur la bonne agence de voyage pour réserver un vol vers Paris avec EgyptAir. Ils disent prendre le vélo pour 50 dollars de plus. Pas si cher pour la tranquillité d'esprit que ca représente. Enfin, tant que ce n'est pas fait, on est sur de rien...

 

Je serait donc a Paris ce w-e, si personne ne met le feu a l'aéroport du Caire en attendant.

 

La décision de rentrer n'a pas été facile mais plus ca va, plus j'assume. Et maintenant, c'est surtout l'impatience qui m'habite (je pense déjà au massacre que je vais faire dans la première charcuterie et la première boulangerie qui va croiser ma route).

 

 

Voilà.

 

J'espère que vous ne serez pas trop déçu par cette défection. Pour ceux qui étaient devenus accro a ces nouvelles de voyage, je vous invite a reporter tous vos encouragements sur le blog de Lydie et Éric : www.untourenvelo.ch

 

Pour les autres. Il faudra attendre le remytdm2 !

 

Enfin, ce blog n'est pas encore mort. Vos commentaires sont les bienvenus. Et devant l'ampleur de la nouvelles, les insultes seront même exceptionnellement tolérées. ;-)

 

A bientôt. En chair et en os, pour les plus chanceux d'entre vous !

 

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27 mars 2011 7 27 /03 /mars /2011 08:25

Salut a tous.


Je vous ai fait attendre, mais ca va valoir le coup, promis !


Voici donc le récit de la visite d’Angkor que j’ai effectuée pendant 3 jours avec Eric et Lydie. Certains vous diront que pour se taper 3 journées entières, il faut vraiment aimer les vieilles pierres mais je peux vous dire qu’étant donné la taille du site et la diversité de conservation des temples, ce serait gâcher que de faire moins.


Nous sommes donc partis de l’hôtel un matin, avec vélo et bagages. Car j’ai convaincu mes petits suisses de camper sur le site (ou du moins d’essayer, en fonction de se qu’on trouve). Il faut dire qu’Eric et Lydie on déjà eu une expérience plutôt négative avec les gardiens. Je fais un peu de forcing pour les convaincre qu’une tente plantée devant un temple, ca ferait pas mal dans l’album souvenir. Il n’en faut pas plus pour pousser la sage Lydie dans un hooliganisme soft. On verra le résultat plus tard.


En attendant, nous commençons l’exploration des temples d’Angkor, armés d’un bouquin expliquant l’histoire et l’intérêt de ces ruines et surtout, de notre patience face au tourisme de masse et a ses dommage collatéraux : la mendicité infantile et le décuplement des tarifs.


Commençons par les temples. Nous visiterons une douzaines de sites en trois jours. La plupart sont de vrais complexes avec plusieurs temples, 3 ou 4 enceintes, des esplanades, entrées, vestibules etc. Certains sont très aboutis (comme Angkor Vat) et surtout reconstruis pierres par pierres par les archéologues. D’autres sont par contre encore dans l’état ou on les a trouvés, et c’est encore le plus impressionnant. Déjà parce qu’ils contiennent bien moins de touristes, ce qui permet de déambuler librement et calmement, et donc d’apprécier la sérénité des lieux. Mais surtout parce qu’ils constituent un mélange de trois ingrédients principaux : l’aspect brut et monumental des grandes constructions en pierre ; la finesse des gravures sur les frontons et bas-reliefs ; et enfin le festin que la jungle fait de ces futilités humaines. Les photos seront suffisamment évocatrice je l’espère, car il est dur d’expliquer a quel point ces ruines appellent a la contemplation. Imaginez le Louvre sans portes ni vitres, livrés aux éléments et colonisé par plantes, arbres, insectes, oiseaux et autres habitants de la forêt, le tout dans un Paris qui aurait disparus. Ces temples d’Angkor ont jadis constitués ce qui se faisait de plus beau, de plus grand, de plus cher, de plus raffiné et de plus sacré dans toute cette partie du monde. Et ils n’entaient pas entourés de forets mais de villes, villages et champs. De ces quelques 700 000 habitants, il ne reste aujourd’hui de que ces pierres et les bassins d’irrigation. A chaque tour, chaque fronton sculpté, c’est la grandeur et la persévérance de l’homme qui sont magnifiées. A chaque arbre gigantesque délogeant les pierres de la seule force de ces racines, ce sont ses caractères éphémère et même futile, qui sont rappelés.

 

RIMG6069

 

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Entre les temples « à plat », ceux en forme de pyramide, les bassins, portes, ponts et murs d’enceintes, le site offre une grande diversité de monuments à explorer. Grace a notre petit guide papier, nous en apprenons un peu plus sur les fonctions plus ou moins supposées de chacun, sur la vie de ces habitants, sur leurs religions (et le passage conflictuelle du brahmanisme au bouddhisme). Bien sûr, l’essentiel reste a jamais perdu car les archives de ces dynasties, si elles ont un jour existé, ont été depuis perdues par le temps ou le feu. L’une des principales sources des historiens est d’ailleurs constituée par les mémoires d’un ambassadeur chinois passé par la au 13e siècle. Que penser d’un empire qui ne laisse derrière lui que des pierres ?

 

RIMG5978

Le celebre Bayon et ses figures bienveillantes et enigmatiques


A des années lumières de ces réflexions, et pourtant a l’entrée de chaque temple qui les a vu naitre, se joue le drame du tourisme de masse. Des femmes et surtout des nuées d’enfants vous harcèlent pour que vous leur achetiez quelque-chose. La marchande qui veut vous vendre une boisson fraiche 4 fois le prix, mais qui, voyant que vous connaissez le tarif, vous cède finalement la bouteille d’eau a un prix (presque) correct, on commence à être habitué. Par contre, la mendicité déguisée des enfants qui demande de l’argent contre la moindre babiole en plastique, c’est relativement nouveau pour nous 3. Mais le plus dur à supporter, ce sont les touristes qui, pensant faire acte de générosité, distribuent les dollars par pitié, pour se donner bonne conscience, ou encore parce que ca fait partie des vacances. Dans 10 ans, quand cette petite fille de 5 ans sera trop grande pour émouvoir correctement les masses, elle aura manqué l’essentielle de sa scolarité. Elle aura appris des techniques de vente dignes de meilleurs commerciaux et a compter jusqu'à 10 en français, anglais, espagnole, italien, allemand, japonais, russe, chinois et thaï. Elle aura surtout appris que le touriste (pas uniquement occidental) est aussi malléable et productif que du bétail, pour peu que l’on sache y faire, car il n’a aucune conscience de la valeur des choses. Et que pensera-t-elle de son père en voyant qu’elle rapporte en une journée ce que lui met une semaine a gagner avec son travail ?


Avec nos allures de cyclistes poussiéreux, nous n’avons que peu subi le chantage affectif de ces enfants, mais voir le processus a l’œuvre a déjà été bien assez éprouvant et a alimenter pas mal de discussion sur ce qu’on pouvait faire ou ne pas faire pour modifier les choses. Vous pouvez avoir le sentiment d’Eric et Lydie en lisant leur propre récit, sur cette page.  


Apres le pire, le meilleur !


J’avais vendu à mes amis un bivouac avec vue sur une ruine. Le soir venu, je suis donc parti explorer un petit sentier, au nord-est d’Angkor Thom, pour tomber sur des petits coins tres tranquilles, parmi un groupe de ruines peu ou pas visitées. Ca nous a donc fait une première nuit assez sympa, avec le sentiment d’être des privilégiés, seuls devant cette petite pyramide alors que la foule avait regagné la ville.

 

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Le second soir, on s’est enfoncé un peu plus dans la jungle pour finalement arriver devant l’une des entrées non-utilisées d’un grand temple, le long de sa 4e enceinte (donc encore assez loin du temple). Le coin est mieux que rêvé. Trois grandes entrées percent le mur d’enceinte, orné un peu plus loin d’une grande sculpture (de Garuda, l’homme -vautour). Un bassin (d’anciennes douves ?) de chaque coté. Pour profiter un peu plus de l’endroit, je propose un feu. Lydie en profite pour proposer d’y cuire du pain. Et c’est partie pour une soirée qui sera à coup sur dans le top 5 du voyage.

 

IMGP0191Photo prise par le sieur Sivignon

 

Le troisième jour, les 64 km de vélo (notamment pour aller jusqu’au temple de Bateay Srei, situé plus au nord) nous épuisent. Une question se pose : partir vers l’est, refaire une nuit de camping magique ou aller se coucher bien gentiment dans un hôtel a Siem Reap, pour récupèrer une journée avant de reprendre la route ? Galvanisés par l’expérience des 2 autres nuits, on retente le coup mais finalement la nuit tombe avant qu’on ait trouvé un endroit correct. On finit par camper dans un champ, sans aucune trace de temple à l’horizon. Raté donc. Mais cette solution aura tout de même eu 2 avantages. Premièrement économiser une nuit d’hôtel, puisque nous irons bien a Siem Reap des le lendemain matin. Deuxièmement, achever de pervertir mes honnêtes amis en leur apprenant un jeu au petit déjeuner. Nom des travaux pratiques : « donner un faux nom aux policiers, c’est rigolo ». En effet, nous étions tranquillement en train de déguster nos tartines, les tentes déjà repliées, que deux policiers sont venus nous tendre un carnet en nous demandant un autographe. Apres 2 nuits à camper dans le flou juridique, ce serait la nuit en plein champs qui poserait problème ? Nous essayons de parlementer et de savoir ce qui nous vaut tant d’attention mais les policiers, en plus d’être extrêmement gentils, et presque gênés de nous déranger, ne parlent que 3 mots d’anglais : « name », « age » et « nationality ». Pas de passeport, pas de ticket (le pass 3 jours pour les temples, qui s’est terminé la veille a minuit), juste ces 3 informations. Pour régler tout cela sans froisser personne, et surtout pas notre dégout de l’abus de pouvoir, nous lui donnons des faux noms. Ils repartent tout sourire et … nous aussi ! La palme de l’originalité revient à Mlle J. Dubulle. Quant a Eric, il a encore des progrès à faire : il à donner sans s’en rendre compte le nom de quelqu’un qu’il connait… (tiens, maintenant tous tes amis vont se demander si tu n’as pas donné leur nom ! Ha !).


Bon revenons aux choses sérieuses. Car ce qui nous attend, c’est du sérieux !


Apres avoir regarni les sacoches de nourriture, nous repartons vers un autre temple, a l’extérieur de la zone d’Angkor : Beng Mealea. On décide d’y aller par les petites routes, qui se révèlent être des pistes plus ou moins sableuses. C’est galère, mais on plonge du même coup dans un Cambodge rural bien typique. Les enfants nous font la fête. Finalement, après un petit détour par une piste de terre nettement plus roulante, nous nous arrêtons à quelques kilomètres du temple.


Une vidéo de la route : ICI.


Le lendemain, la matinée est consacrée à Beng Mealea. Un mélange étonnant de ruines et de bâtiments encore debout. Un guide un peu farfelu et qui s’est imposé a moi m’entraine finalement sur les toits et dans des endroits que je n’aurais pas osé escalader moi-même. Ca me permet de prendre conscience du plan d’ensemble du temple. Une digue de 3km menaient a son entrée principale. Chaque enceinte, couloirs et bâtiments étaient entourés d’eau. L’endroit devait vraiment être particulier.

 

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Apres le repas, nous commençons à rouler sur la route 66. Le bitume s’est bien sûr arrêter au temple, mais la latérite est roulante. Elle cède la place à un sentier ramifié et plus ou moins ensablé, dont les bras font quelques détours dans les champs avant de rejoindre le courant principal. Mes 2 cartes indiquent la route 66 comme sentier carrossable, donc on persévère, poussant parfois le vélo sur quelques dizaine de mètre avant de pouvoir remonter dessus. On s’engouffre ainsi lentement dans une forêt plus ou moins défrichée, en croisant de très rares scooters et d’aussi rares contrebandiers de bois précieux. Le problème, c’est qu’on n’avance pas vite, et que la succession habituelle de maison a laissé place sans que l’on s’en rende vraiment compte à un quasi désert humain. A part quelques oiseaux, la faune est également peu visible. Tout juste ai-je la « joie » de voir un serpent vert, long et fin se faufiler entre mes roues et mes pieds (je marchais) pour traverser le chemin sans me prêter la moindre attention.

 

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Les heures tournent et, comme il arrive régulièrement dans ce cas la, la nuit finit par tomber. La lumière en moins, il devient plus difficile de choisir entre pédaler ou pousser. Nous optons donc pour la poussée, moins risquée. Sauf moi, qui fini par pédaler à nouveau car pousser un vélo coucher, c’est bien moins pratique. On voudrait bien s’arrêter, mais nous n’avons pas d’eau. Habitués à avoir plutôt trop de villages que pas assez ces dernières semaines, nous nous sommes fait avoir comme des bleus et n’avons pas fait le plein d’eau lorsque c’était encore possible. Et il y a également le problème des mines. Se poser en pleine foret sans une maison ou un champ qui vienne confirmer que le sol est (à peu près) sur, c’est courir un risque un peu stupide.

 

Quand vous pousser votre vélo dans le noir, sur un sentier sableux au milieu d’une forêt remplie de mines et que vous manquez d’eau, ben…, il n’y a pas grand-chose d’autre à faire que pousser. On ne se parle plus. On ne regarde que devant soit et on espère que le prochain puits est proche. A un moment, Eric s’exclame : « Tiens, le temple ». C’est vrai qu’on visait un temple sur cette route à l’ origine. Selon le Lonely Planet, « a calmer way to experience the grandeur of Angkorian temples. » Tu m’étonnes !

 

Un vague coup d’œil et nous poursuivons. La carte indique un village peu après. D’ailleurs, le boum-boum d’une sono annonce, pour une fois, une bonne nouvelle. Encore un moment à marcher dans les bruits de la nuit et nous arrivons enfin à une maison (si tant est que le terme s’applique à un bâtiment sans mur). Deux ou trois hommes se lèvent de leurs hamacs, nous offrent de l’eau douteuse mais semble-t-il bouillie. 50 cl dans le gosier d’abord, les questions ensuite ! Je demande une pompe ou un puits, on m’envoie derrière la maison ou s’étend… un immense lac. Le village est encore à 2km, et on nous propose de dormir la. Heureusement qu’Eric et Lydie acceptent sans hésiter car dans mon obsession de trouver de l’eau claire, je crois que j’aurai continué…

 


Nous cuisinons sous le regard curieux de nos hôtes, puis nous lavons et nous couchons. Buvant de l’eau du lac bouillie (plus pastilles de chlore en ce qui me concerne). Plus riche en oligo-éléments, ya pas !

 

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Le petit dej.


Le lendemain, nous sommes levés avec le soleil, pour découvrir que nos nouveaux amis sont en fait des démineurs. Apres nous avoir invité à partager leur petit-déjeuner, ils partiront au boulot sans trainer. Pour moi, c’est atelier mécanique, le vélo ayant un peu souffert avec tous ces cahots. On repart finalement mais après 2km, on se retrouve dans du sable, sans beaucoup d’eau (on a déjà vidé leur bidon d’eau bouillie). De plus, les cartes indique 30km jusqu'à la civilisation (un village et une route bitumée), alors que ce matin, on nous a indiqué 60km… Le bon sens de Lydie nous arrête, Eric et moi, alors que nous nous apprêtions à nous (re)lancer dans l’aventure. Même si ca veut dire faire un détour, il faut aller au village faire des provisions d’eau. Heureusement, car au village, en plus de trouver de l’eau claire, des bouteilles, et a manger, on peut recouper les informations contradictoires de 3 ou 4 quidams pour se lancer sur une piste différente, moins longue et probablement meilleure. Je réussis quand même à perdre mes deux compères en prenant une bifurcation. Je finis par les rattraper, alors que, comprenant que je n’étais plus devant, ils avaient rebroussé chemin. Jouant la sécurité cette fois, on se pose avant la nuit, après 25km de piste, près d’un village, a l’emplacement de deux petites cabanes abandonnées.

 

Le lendemain, il nous reste 10km à faire et nous arrivons au bout de cette route 66, qui ne mérite décidément ni le nom de route, ni même un numéro !

 

RIMG6267aL’équipe de vainqueurs


Cette route 66 restera un grand moment. Je vous invite à lire la version écrite par Lydie, sur leur BLOG. Cette dernière a la gentillesse d’écrire : “comme le disait Rémy, on est tous restés très calmes même dans les pires moments”. La vérité, c’est qu’elle et surtout Eric, qui est pourtant un animal a sang chaud, m’ont épaté par leur calme alors que je bouillais intérieurement, mon cerveau tournant a plein régime pour dresser la liste de toutes les personnes sur qui je pouvais rejeter la faute (ou au moins, avec qui je pouvais la partager). J’ai maudit pendant les derniers kilomètres les concepteurs de mes deux cartes, le LP qui conseille cette route aux motards comme étant « rought and romantic » (sic !) et surtout tous les gens a qui nous avons demandé notre route et qui auraient simplement pu nous faire le signe de boire, ou prendre une poignée de sable, ce qui aurait suffit a nous faire comprendre dans quoi on s’engageait. Enfin. Au bout du compte, on ne peut que s’en vouloir à soi-même et c’est bien mieux comme ca. Mais sur le moment ca aide de chercher des coupables.  :-)

 

Nous retrouvons donc a partir de la une route, même si je ne rajouterai pas « avec plaisir » car cette dernière est en travaux donc dangereuse, peu roulante et poussiéreuse. Ce soir-la, il y des crêpes en dessert. Bon, la farine, c’est de la farine de riz, et le lait, du lait concentré. Et bien détrompez-vous, c’est délicieux !

 

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Deux jours de routes et un dernier petit ensemble de temple après, nous arrivons a Kompong Cham, sur les bords du Mékong. On traine une journée (un vrai dimanche), le temps de profiter de l’accueil sympa d’un jeune couple de français ayant ouvert leur guest house il y a peu et de l’ambiance ensommeillée de cette ville de province. Puis il est temps de repartir. Enfin, pour moi, car Eric et Lydie ont encore le temps de buller tandis qu’il me reste 4 jours de visa pour remonter le fleuve jusqu'à la frontière lao, a 320km de la.


Le premier jour, je change d’itinéraire et atteints mon nouveau record : 143 km, pour rallier Kratie. Le lendemain, les jambes sont un peu faibles, forcement. 87km seulement. Puis 60 la matinée suivante, jusqu'à Stung Trung et enfin 62 pour atteindre tranquillement la frontière a midi. Le visa lao se fait sur place pour 30 dollars dans une bicoque en bois, en attendant que les beaux bâtiments qui sortent de terre soient opérationnels.


Je suis au Laos !

 

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Voila pour cette fois.


Comme d’habitude, merci pour tous vos mails et commentaires. Ils me font du bien.

Vous pouvez aller voir la galerie de photo du Cambodge, que j’ai essayé d’approvisionner plus que d’habitude. Et si vous en voulez encore (et de meilleure qualité) allez voir celles d’Eric sur www.untourenvelo.ch


La motivation des premiers mois ayant du mal à revenir, la suite du voyage va sans doute changer, mais je ne sais pas encore en quoi ou dans quelles proportions. A voir selon l'evolution dans les jours à venir.


A bientôt !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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13 mars 2011 7 13 /03 /mars /2011 10:05

 

 

Reparti samedi 5 mars de la capitale, j'ai roulé sans perdre de temps pendant 2 jours et demi pour attendre Battambang. 116, 122 et finalement 67 km, sous un soleil de plomb. La route n'a pas grand chose a offrir mais les cambodgiens sont d'un contact très agréable. Je ne peux pas en dire autant des fourmis rouges, qui se jète sur mon tee-short, pendu a une branche.

 

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Le second soir, je demande si je peux camper a l'arrière d'un petit monastère bouddhiste. Selon eux, si je n'ai pas peur des fantômes, je peux me poser la. Les moines sont intrigués par le vélo et la tente, et un peu déçus quand je me retire sous celle-ci pour dormir (officiellement), en réalité pour me laver, manger, puis enfin, me coucher. Au matin, un de des arceaux de ma tente qui coudait dangereusement suite a une réparation avec un tube, est brisé. Un mauvais esprit sans doute...

 

Un des moines vient me demander une offrande. Il refuse mon demi-régime de banane, me faisant comprendre qu'il préfère l'argent. Mon demi-dollar ne paraît pas le satisfaire d'avantage, mais il n'obtiendra rien de plus. En voyant ces cohortes de moines drapés en oranges et allant de maisons en maisons pour demander du riz ou de l'argent contre quelques prières, je ne peux m'empêcher d'y voir un comportement un peu mafieux. Il y a bien achat d'un service, mais que se passe-t-il pour celui qui n'achète pas ?

 

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A Battambang, je rencontre Simon, de Liverpool, qui fait l'Asie du Sud-Est a vélo. J'en repars le lendemain en bateau pour une croisière de 7h sur une rivière puis sur le Tonle Sap, un large lac peu profond qui irrigue le centre du pays et nourrit une bonne partie de la population, et pour cause, c'est la plus grande réserve de poisson d'eau douce au monde !

 

La traversée est intéressante. L'étroite rivière circule entre les villages sur pilotis puis les villages flottants. Toute la vie semble tournée autour de l'eau. Le cours d'eau sert a pécher, jouer, se laver, et bien entendu également a vider les ordures. Nous croisons des bateaux en bois, couverts ou non. Des barges supportant un balanciers géant qui permet de plonger un carrelet dans l'eau.

 

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Au bout de quelques heures, les passagers occidentaux discutent entre eux. Ça finit en « petit bac » (dans la langue de Shakespeare évidement, car les 3 anglais sont majoritaires contre moi et une suisse). Une petite heure de vélo après avoir débarqué, je rejoints Éric et Lydie a l'hôtel. Les retrouvailles sont enthousiastes. On a beau se suivre par blogs interposés, il reste plein de choses a se dire. Le lendemain, on rencontre d'ailleurs Julien et Julie (dits « les Jujus ») que j'avais vu repartir de Kunming a vélo 2 mois et demi de ca. On passe le reste de la journée et la soirée ensemble, faisant même une petite excursion a vélo pour voir le temple d'Angkor Vat dans la lumière du couchant.

 

Nous partons le lendemain pour 3 jours et 3 nuits (de camping) explorer cette région d'Angkor dont la réputation n'est plus a faire. Je vous en ferai le récit la prochaine fois mais pour les impatients, les photos sont déjà en ligne.

 

Je repars demain, toujours avec les 2 loustics, vers le Mekong.

 

A bientôt !

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4 mars 2011 5 04 /03 /mars /2011 09:36

Le passage de la frontière se déroule sans difficulté. Le visa se fait d'ailleurs a l'entrée en 5 minutes. De l'autre cote, c'est un peu Las Vegas : de luxueux hôtel-casinos poussent en rang serrées pour accueillir les victime de l'État communisme d'à cote et de sa phobie des jeux d'argent (c'est pareil a certaines frontières de la Chine et du Myanmar, sauf que la-bas il faut passer la frontière illégalement...).

 

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Petite erreur de calcul, il semblerait que le bon chiffre soit 15892 km.

 

Les impression qui vont suivre ont sans doute été déformées par la douce sensation d'avoir changé de pays et par les espoirs qui vont avec. Mais je vous l'écris comme je m'en rappelle : après quelques kilomètres du coté Cambodgien, je savoure le calme. Plus de klaxons systématiques, plus de cris hystériques sur mon passage, des champs entre les villages (si, si, c'est extraordinaire !)... Bon, bien sur, les « hello » continuent, mais accompagnés de grands sourires et de saluts de la main,. La plupart d'entre eux gardent leur qualité de communication. Les motards me dépassent intrigués, saluant ou souriants, mais ne restent pas 2 minutes a coté de moi pendant que je roule, comme c'était le cas dans le précèdent pays, klaxonnant et hélant le reste du village qui aurait peu (malheur !) rater le spectacle.

 

Plutôt que de rouler tranquillement pendant 2 jours pour arriver a Phnon Pen, je fais 120 km le premier jour puis 59 le second. Pa grand chose a dire sur cette portion de route. La circulation est chaotique en ville mais pas si dangereuse que ca. Ou alors c'est que je m'habitue, ce qui est par ailleurs certain. En tout cas je n'est pas été frôlé par des bus fous... Je fais par contre la connaissance des portes et temples qui pullulent sur la route : variations infinies sur le même thème, a savoir la grandeur d'autre fois et tout ce qu'il en reste, les vestiges architecturaux.

 

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Une porte munumentale pour un chemin, ici, c'est frequent.

 

Phnon Pen ressemble a l'idée qu'on se fait d'une capitale de « petit » pays asiatique. Elle est un mélange de locaux, de touristes et de bâtiments officiels. La ville a assez peu de charme en elle-même mais le palais de l'empereur et le musée national valent bien une visite. De même que les marchés, toujours pareils et toujours différents selon les pays. Pareils pour l'organisation tortueuse et l'utilisation maximale de l'espace, différents pour les produits.

 

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J'ai un sérieux déficit de plage et de mer, je pars donc en bus vers Sihanouk, au sud du pays, et a peine débarqué, je rembarque dans un camion puis un petit bateau pour rejoindre une ile au large de la cote.

 

Pour que les choses soient bien claires, le mythe de l'ile tropicale paradisiaque, c'est pas du tout sur-fait ! Une quinzaine de km de long, exclusivement des plages, des rochers et de la foret vierge, a l'exception de 2 villages de pécheurs, un de chaque coté de l'ile, a 2h de marche l'un de l'autre. Trois restaurant-loueurs de bungalow d'un coté, un seul de l'autre. Pas une seule construction en « dur », tout en bois. Électricité sur groupe électrogène (surtout de 18 a 22h), eau de source. Et bien sur, les palmiers, les hamacs, le sable blanc, les poissons multicolores etc. La simplicité de l'endroit est bien sur due a un retard de développement du potentiel touristique au Cambodge, mais rassurez-vous selon les milieux autorisés, d'honnêtes investisseurs verts mettent en projet un complexe hôtelier eco-responsable pour faire de ce petit paradis sans prétention un centre touristique digne de ce nom tout en préservant la nature. [Attention, il semblerait qu'un journaliste du Monde est retouché la phrase précédente, saurez-vous retrouver les marques de son passage ?]

 

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L'endroit est surtout fréquenté par des couples qui recherche la tranquillité. Il n'y a pas (plus, pour être précis) de dortoir, mais pour 3 dollars l'un des patrons me laisse dormir dans le restaurant (une terrasse sur pilotis et un toit), et me prête même une moustiquaire. J'ai vu sur la plage et la mer, a seulement quelques mètres de la.

 

A l'exception d'un sympathique couple de québécois avec qui je passe la première journée, je ne fais pas de rencontre marquante. Mais c'est aussi bien car ca me permet d'aller au bout de la démarche farniente. Baignades, bouquins, musique, rencontre, repas et on recommence. Un bon moyen de faire une pause.

 

RIMG5734aUne photo que j'aime beaucoup, prise a la derobee, pendant le trajet aller.

 

Je suis rentré hier, pour apprendre qu'Éric et Lydie filaient a vive allure vers Angkor, depuis la Thaïlande, donc je vais reprendre le vélo demain pour me diriger moi aussi vers ce joyau, ce qui ne devrais pas prendre plus de 3 ou 4 jour. Petit pays...

 

A très bientôt donc. Et ne vous inquiétez pas, je prends le soleil pour tous ceux qui en sont privés !

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26 février 2011 6 26 /02 /février /2011 11:48

 

Salut a tous.

 

Je suis arrivé hier a Phnon Penh, capitale du Cambodge. Je reprends donc le récit ou je l'avais laissé, c'est a dire a Hué, au milieu du Vietnam.

 

Je garde un excellent souvenir du séjour dans cette ville. L'auberge était presque plus un bar avec des lit qu'un hôtel donc, malgré la musique assourdissante, l'endroit restait propice aux rencontres. Après la citadelle, dont je vous avais parlée, j'ai visité une pagode et une des nombreuses tombes impériales de la région. Le tout accompagné par Mathias, un suisse voyageant également a vélo.

 

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Moment paisible a prendre le thé avec des moines et nonnes « zen »

 

 

Bien que l'endroit soit très touristique, le mausolée impérial est également un lieu qui respire la paix. On déambule parmi les vestiges, allant des bâtiments intactes aux ruines mangées par la verdure (par manque d'entretien, car les bâtiments ne datent « que » du XIXe). L'atmosphère est propice au recueillement. Points de vue, tombes, lac et son ile, pagodes fraiches et arbres ombrageux. La qualité du repos est a la hauteur des responsabilités qui ont tourmenté l'empereur de son vivant.

 

 

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La porte au fond du jardien (c'est pas une blague).

 

 

Le raffinement des temples vietnamiens n'a rien a envier a ses homologues chinois, avec même un certain laisser-aller de la nature qui rajoute la touche authentique qui manque souvent a certains hauts-points touristiques d'Asie.

 

 

En repartant finalement d'Hué, j'ai 145 km pour arriver a Hoi Han, qui semble être un des autres « incontournable » du Vietnam. Entre les deux, une route qui longe la cote a une certaine distance et un petit col qui sépare physiquement le Nord et le Sud du pays. L'ascension est belle et calme, car voitures et camions traversent la montagne par un tunnel. Je cherche une petite plage tranquille pour mon étape du soir mais pas un chemin ne s'écarte de la route. Il faudrait crapahuter un moment pour attendre l'eau, alors avec tout mon chargement, je suis condamné a continuer jusqu'à une zone industrielle, puis finalement a la ville de Danang. Ne voulant plus m'arrêter sur une si bonne lancée, je continue a pédaler frénétiquement avec l'idée d'arriver a Hoi Han des ce soir, mais une erreur d'aiguillage a la sortie de la ville me fait perdre cet espoir et j'ai finalement juste le temps de me trouver un coin dans les dunes quand la nuit tombe. Il me restait 20 km, ce sera pour le lendemain, ce qui me permettra du coup un petit détour par la plage. En trouvant un endroit a l'écart des resorts, au bord de l'eau, je tombe sur un couple de cyclistes russes, qui ont passé la nuit la. On discute un peu, mais il partent pour Ho Chi Minh ville le jour même, en bus. Le bain est savouré comme il se doit, malgré les rouleaux et le ciel nuageux.

 

RIMG5596Vue pendant l'ascension. La voie ferree passe en contre-bas.


La « vieille » ville de Hoi Han, inscrite au patrimoine mondiale de l'humanité tout de même, se révèle être pour moi un attrape touristes dont je me serai bien passé. Certes, les bâtiments sont anciens, il y a un joli pont couvert construit par les marchands japonais, le port a un longue histoire de commerce cosmopolite... mais tout ce que je vois se sont les mêmes magasins flashy qui vendent a l'infini les mêmes chaussures, tee-shorts, livres, souvenirs etc... J'ai l'impression d'être a disneyland. Bref aucun caractère, aucun charme et pour être honnête aucun intérêt.

 

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Mais si, le pont japonais est au fond !

 

 

Je repars donc un peu déçu, le lendemain matin. J'avais pour projet de profiter de la cote, mais la route passe assez loin de la mer, et de toute façon le temps est a la bruine et surtout au vent. Le jour suivant, je bifurque donc pleine ouest pour m'enfoncer dans l'intérieur du pays. Les paysages changent mais c'est surtout quitter la route numéro 1 et ses klaxons infernaux qui me fait du bien.

 

Les vietnamiens ne sont en effet pas près de s'ouvrir au concept de nuisance sonore. Ceci ayant également pour effet de les pousser a s'installer inlassablement le long des routes. Difficile donc de trouver un endroit sans maison pour planter la tente. Je me retrouve donc a débuter l'ascension d'un col a la nuit tombante, pour finalement planter la tente a proximité de la route. Enfin, comme l'expérience me l'a appris, s'il est toujours mieux d'être planqué, a choisir, il vaut mieux être visible de la route que des habitations car il n'y a pas gêneur plus assidu que le voisin. La preuve, cette fois-ci encore, car les rares véhicules a passer par la le soir et le matin ne prendront pas la peine de s'arrêter pour venir satisfaire leur curiosité.

 

RIMG5617Le bord de la route, c'est parfois joli aussi.

 

Ce jour la et le suivant, j'ai également eu le plaisir de faire la connaissance de ce que je considère a l'heure actuelle comme la pire espèce de la Création, la seule a avoir détrôné l'infâme moustique de ce piédestal. Une seule chose devrait suffire a vous rallier a mon jugement : sa bouche est est la partie la plus large de son corps... Ça ne vous suffit pas ? Elle est vive, se déplace a une vitesse ahurissante pour un être qui n'a ni aile, ni pattes, ni nageoire d'aucune sorte et sait se hisser sur les plus hautes herbes pour attraper le malheureux qui passe a sa portée. Vous en voulez encore ? C'est marron, visqueux et si caoutchouteux que ca résiste a toute les formes d'écrasement que j'ai pu expérimenter. Pour une longueur de 4 a 6cm et un diamètre d'1 a 2 mm, possédant 2 cœurs et une ventouse a chaque extrémité, mesdames, messieurs : la sangsue terrestre !

 

Bon, vous m'excuserez de ne pas avoir pris de photos des spécimens que j'ai pu retirer de mes chaussure et DU spécimen que j'ai retiré de ma cheville... mais j'étais occupé a découper ces individus en petits morceaux.

 

Pour continuer la parenthèse animalière, sachez qu'après plus de 9 mois de voyage, j'ai « enfin » vu mes premiers serpents vivants en liberté. Il y a quelques jours, j'en ai même vu un fuir sous mes roues, ce qui est plutôt rassurant : il fait comme les autres, il fuit l'homme ! Espérons que les crocodiles suivrons sont exemple. Hein ? Qui a parlé de crocodile ? Mais non, il n'y a pas de crocodiles au Cambodge...

 

La traversée du Vietnam a été l'occasion de croiser un paquet d'insectes bizarres. Certains inoffensifs, comme la mini-araignee de mer produisant un suc qui fait se coller sur tout son corps la terre rouge des environ, et d'autres moins, comme le petit scorpion que j'ai écrasé un soir sous ma tente, ou encore les fourmis rouges. Croyez moi, ca fait mal et quand vous croyez qu'il n'y en a plus sur vous c'est que vous êtes a la moitié ! Mais tout cela est largement compensé par les centaines de merveilleux papillons que j'ai pu observé. Toutes ces couleurs et ces formes ! Certains si grands que leur voilure égale celle des petits oiseaux. Un régale. Mais la encore, dur de les prendre en photo, donc ce n'est que pour mes yeux.

 

Mais revenons a nos moutons (de gentils bêtes que celles-la !). Après une journée sur la tranquille route 24, et une belle nuit dans une foret de pins (mes préférées, pour l'odeur de vacances), j'atteins Ko Tum, sur la route 14. C'est le prolongement de la route Ho Chi Minh, qui traverse les hauts plateaux du centre du pays. La circulation se refait un peu plus dense, mais pas méchante non plus. L'habitat de bord de route se densifie a nouveau, ce qui me pousse a me réfugier la ou je peux. Je camperai une nuit au milieu d'un cimetière.

 

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Typique !

 

Le sol de terre rouge, la chaleur et le dénuement me font penser a l'Afrique, mais la région n'est pas si sèche et on retombe rapidement sur des rizières dont le vert éclatant n'a pas d'égale. Je croise aussi pas mal de plantations d'hévéas, l'arbre a caoutchouc , grand et dépourvu de branches basses, qui fournit de tranquilles oasis de fraicheur. J'avais prévu de prendre un hôtel sur la route, mais, soit que j'ai atteint la ville trop tôt, soit qu'ils aient été trop cher, j'ai toujours finis par camper.

 

Ayant envie de changer un peu mon quotidien sur cette longue route 14, je prends une bifurcation qui m'entraine vers des contrées plus reculées encore. C'est joli, plus sauvage et plus tranquille, mais je le paie en effort par 50 km d'absence de goudron : cailloux, graviers, terre battue, ou non, sable et même 20 cm d'épaisseur de poussière rouge microscopique. J'aurai eu un florilège de se qui se fait d'inconfortable et de salissant en la matière.

 

RIMG5658

 

Après avoir retrouvé puis quitté a nouveau la route 14, je profite de la tranquillité relative de petites routes de campagne. Et quand je dis « campagne », la seule chose qu'il faut entendre c'est avec plus de 100m entre chaque habitation.

 

Je dois bien le confesser, je suis un peu en mode « routier ». Pas beaucoup d'endroits ou jouer le touriste sur ces routes. Et je vois se rapprocher la frontière cambodgienne avec un certain plaisir. J'y arrive le mercredi 23 février, au soir. L'heure est venue de faire le bilan de cette aventure vietnamienne.

 

39 jours, dont 27 sur la route. 2474 km, soit une moyenne de 93.63 km et environ 6 heures de vélo par jour. Première constatation : le Vietnam d'un bout a l'autre, c'est long !

 

Une seule crevaison, mais spectaculaire. Un gros clou qui aurait probablement eu raison d'un pneu de voiture et qui s'est enfoncé jusqu'à aller taper sur la jante pour les 4 tours de roues suivants. Enfin, après les 12 crevaison chinoise, une seule pour le Vietnam, c'est beau !

 

Quand aux Vietnamiens eux-mêmes, les précédents messages n'étaient pas vraiment en leur faveur, et même si cela c'est amélioré en descendant vers le Sud, je reste réservé sur l'attitude qu'ont eu certains a mon égard.

 

Évidemment, il y a des gens adorables, honnêtes et même courtois. Mais cette majorité s'efface devant le bruit que font les autres. Deux jours au Cambodge ont su me montrer a quel point les Vietnamiens étaient excités, intrusifs et rudes dans leurs manières. C'est une constatation récurrente (voir le commentaire de Mathieu), donc elle doit avoir un fond de vérité.

 

Faut-il pour autant éviter le Vietnam ? Certainement pas car il y a beaucoup de belles choses a voir. Seulement a le faire entièrement a vélo on risque sans doute l'overdose. Et c'est tellement facile de visiter le pays en backpacker. Quitte a sortir des sentier battus, la moto serait même a mon avis mieux adaptée au pays. En tous cas les locaux font partie de ceux qui donnent au vélo couché un sacré inconvénient : pas moyen de s'arrêter de rouler sans que quelqu'un, piéton ou motard, voire camionneur, stoppe pour inspecter ce véhicule étrange. Et même quand je roule, combien m'ont suivi sur 1 km ou 2, en vélo ou en moto, pour satisfaire leur curiosité ? Trop de cris sur mon passage, trop de « hello » loin dans mon dos.

 

Bref, le Vietnam et ses habitants m'ont usé. Ce n'est pas un hasard si c'est en traversant ce pays que j'ai pour la première fois remis en question la longue durée du projet initial (voir le message précèdent). Enfin, je compte sur les Cambodgien et les Laos pour me faire repartir du bon pied. C'est déjà en cours.

 

Voilà pour le Vietnam.

 

RIMG5682J'ai toujours la sensation d'etre trop chargé...

 

Je vous en dirais plus sur mes débuts au Cambodge dans quelques jours.

 

Merci pour vos messages et commentaires.

 

A très bientôt.

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10 février 2011 4 10 /02 /février /2011 08:48

Salut a tous.

 

Un petit mot pour vous prévenir d'un petit changement d'itinéraire. Depuis un mois déjà, j'ai décidé de manquer la Thaïlande. La frontière entre le Cambodge et le Laos étant ouverte et le visa chinois pouvant être fait a Vientiane, je n'ai plus vraiment de raison de faire un crochet par Bangkok. D'autant que, mes pauses se faisant de plus en plus longue a chaque fois (!), je continue a prendre du retard sur le planning prévu.

 

Les prochains mois vont donc sans doute ressembler a ca : finir la traversée du Vietnam au mois de février, passer le mois de mars au Cambodge, celui d'avril au Laos et tenter de traverser la Chine en 30 a 50 jours (donc en prenant un bus, en partie) pour pouvoir passer un mois entier au Japon, probablement a cheval entre juin et juillet.

 

Arrivé la, il se posera la question de signer pour la deuxième partie de l'aventure... ou pas. Ça dépendra du moral, des envies, de la santé du vélo et du matériel (et qui sait, peut être aussi de la mienne!). Je suis parti en me disant qu'il valait mieux prévoir trop gros et s'arrêter avant la fin que de prévoir trop petit et vouloir continuer sans avoir fait un boulot de préparation suffisant. Ce n'était peut être pas la meilleure stratégie car si je décide de m'arrêter a mi-parcours, ce ne sera pas sans déception et frustration. Enfin, la question ne se pose pas a l'heure actuelle et j'ai encore quelques milliers de kilomètres a rouler avant que ca ne soit le cas.

 

En ce qui concerne le moment présent, je repars demain d'Hue pour atteindre Hoi An en 2 jours, et je vais tout faire pour me trouver un coin pour camper a proximité d'une jolie plage entre les deux ! Parce que, bon, le voyage a été sympa jusque la mais, faut être honnête, il a un peu manqué de plages paradisiaques et de baignades en eau turquoise... Il faut savoir être exigeant dans la vie !

 

A bientôt !

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8 février 2011 2 08 /02 /février /2011 09:31

 

Je suis reparti d'Hanoï le mercredi 26 janvier. J'ai a peine roulé 10 minutes que je m'aperçois que mon compteur a disparu. Il a du tombé au départ. Je refais le chemin en sens inverse mais rien, et pas plus devant l'hôtel. J'hésite a repartir sans mais, outre la satisfaction de connaître les kilomètres parcourus chaque jour, ce petit objet me sert pas mal pour l'orientation. Si je sais qu'il existe une ville ou je peux manger dans 26 km, je peux savoir après quelques temps si j'en suis encore loin, par exemple. Bref, je décide d'en acheter un nouveau. Une merde chinoise pour dire les choses clairement. Le temps de trouver mon « bonheur », de l'installer et de repartir, je sors de la ville a midi, après avoir déjeune au bord de la route.

 

Des que je franchis le fleuve, je suis a la campagne. Les petites routes, généralement perchées sur une digue, m'amènent tranquillement vers le Sud. Quelques églises plutôt imposantes (et récentes) se distingue ici et la. Je retrouve la joie d'un vrai coin de camping sauvage, au bord d'un champs. Ici l'utilisation de l'espace n'est pas aussi stricte qu'en Chine.

 

RIMG5318

 

J'ai également vu le soleil pendant 5 minutes ! Ça faisait longtemps... mais ca n'a pas duré.

 

J'atteins facilement Ninh Bin d'où je vais repartir des le lendemain pour visiter le site de Tran An, aussi appelé baie d'Halong terrestre, mais qui mériterait plutôt l'adjectif « lacustre », puisque la visite consiste a circuler en barque pendant 2 heures entre les pitons rocheux couverts d'une végétation luxuriante. Je traverse 9 grottes servant de passages entre les escarpements, visite 2 temples. Ça vaut définitivement le coup d'œil.

 

RIMG5360

 

J'atteins dans la même journée le parque naturel de Cuc Phong. Après une nuit dans un bungalow, je reprends le vélo pour m'enfoncer de 20 km a l'intérieur du parc et faire un petit treck de 2h. L'endroit est incontestablement charmant : grottes et arbre géants, végétation anarchique et quelques beaux oiseaux et papillons.

 

 

RIMG5432

J'ai la chance de voir un arbre de 1000 ans !

 

Malheureusement, la seule route praticable est celle que j'ai pris en venant, je ne vais donc pas pouvoir traverser le parc de part en part comme j'espérais le faire. Je ressors donc du parc par cette voie et amorce un grand tour pour récupérer la route Ho Chi Minh. J'y arrive le lendemain, après avoir longé un lac bordant les montagnes du parc.

 

RIMG5444

 

Commence alors la véritable descente vers Hue. La route est impeccable, peu passante et même déserte dans certains coins. Les paysages sont variés : parfois cultivés, parfois sauvages. Mais je vais avoir quelques problème avec les vietnamiens. Après 2 jours plutôt tranquilles ou je passe surtout mon temps a rouler, je vais en effet faire les frais du laché-prise de certains locaux a l'occasion du Tet, le nouvel an.

 

La veille du premier jour de cette célébration, qui s'étale du mardi au dimanche, je me vois contraint de faire une chose pour la première fois du voyage : replier la tente et changer d'endroit une fois la nuit tombée. Après avoir pas mal tourné, je m'étais décidé pour un petit coin en surplomb de la route. J'y reçu la visite des voisins, qui revinrent bientôt avec un cousin parlant anglais et complètement saoul. L'échange est sympathique mais tourne vite en rond. Je refuse leur invitation a dormir dans la maison, car la soirée risque de durer jusqu'au petit matin et c'est l'assurance de peu dormir et de voir mon vélo et mes bagages divertir les convives toute la nuit. L'anglophone pars finalement mais reviens et ne me lâche plus, a coup de « vietnamese people very friendly !! ». Je finis par dire les choses clairement : je suis fatigué, je veux rester seul et aller dormir. Ça le frustre dans son plaisir de parler anglais (malgré son état) donc il finit par me menacer. Si je ne viens pas avec lui et sa famille, ses frères vont venir dans a nuit et … la suite est confuse mais le geste du pouce allant d'une oreille a l'autre en suivant la gorge est plutôt explicite. La menace n'a rien de sérieuse. D'ailleurs, lorsque je m'énerve un peu, il refuse de dire qu'il me menace de quoi que ce soit. Je n'ai pas peur pour ma sécurité mais j'ai par contre de bonnes raisons de penser qu'on ne va pas me laisser dormir toute la nuit tranquillement. Pensant lui faire réaliser son impolitesse et le faire se rétracter, je me braque et commence a ranger mes affaires en disant que je vais aller dormir ailleurs, chez des gens plus accueillants. Il n'a pas le sursaut escompté et continue a tourner en rond avec des « vietnamese people very friendly !! » donc je fini réellement de plier bagages, dans la nuit noir (heureusement que j'ai fait ces gestes des centaines de fois !). Il s'éclipse juste avant que j'aie terminé. Je fais 3 km en arrière et redéplois tout mon bazar, pour la seconde fois de la soirée, me contentant du bas-coté de la route (protégé par une rambarde de sécurité).

 

RIMG5461L'arbre ornementale obligatoire pour le Tet.

(la coiffure catastrophique du jeune homme n'est malheureusement pas une exception)

 

Suivent 5 jours ou mon empathie pour les vietnamien est mise a rude épreuve. Dans le désordre : « Hello » toujours compulsifs, cailloux jetés sur ma tente par des enfants, adolescents excités qui m'aboie dessus en vietnamien, type qui m'arrache presque mon porte-monnaie des mains, par curiosité, hommes qui enfourchent le vélo sans aucune précaution, attentat (sonore) de coup de pétard géant a 2 mètres de mes roues, hordes d'enfants me suivant en vélo sur plusieurs kilomètres, le même manège en scooter pour les plus âgés, certains me demandant de l'argent, marchande qui me demande sans honte le prix d'un repas pour trois petits œufs de ses poules... Mon agacement culmine deux fois avec des provocations qui dépassent les bornes.

La première fois, un adolescent bourré me poursuit en scooter et donne un coup de pied dans mes sacoches parce que je ne m'arrête pas. Du coup, je m'arrête, hors de moi, prêt a corriger l'ivrogne comme il le mérite mais il décampe aussitôt. Le propriétaire du véhicule revient d'ailleurs en courant vers son ami en criant des « Sorry !Sorry ! », récupère le contrôle de l'engin (a défaut de celui de son ami) et poursuit sa route sans trainer.

La seconde fois, un adolescent, sobre semble-t-il, jette sa cigarette allumée sur moi lorsque je passe. Je m'arrête, ramasse son projectile pour aller lui faire avaler devant ses amis mais il s'enfuit en courant aussi loin qu'il peut. L'assistance me regarde sans que je puisse dire s'ils sont gênés, désolé pour moi ou dubitatif devant ma réaction a ce qui n'a peut être rien d'une provocation grave chez eux (sans parler d'un geste dangereux !). Incompréhension totale. J'ai beau leur chercher des excuses (le Tet notamment, et l'alcool en particulier), je peine a avoir encore la moindre sympathie pour ce peuple en général. Jamais de telles choses ne me sont arrivées avant et pourtant j'ai croiser mon quota d'ivrognes en ex-URSS ! Mais, preuve que l'extravagance des uns et des autres peut aussi être amicale, deux jeunes s'arrêtent a mon niveau en scooter, me souhaitent la bonne année en me mettant un petit billet dans la main et en repartant immédiatement. C'est de l'argent porte-bonheur, pratique courante entre les vivants et aussi a l'attention des morts. On voit d'ailleurs de la nourriture, de l'encens et des billets (vrais ou faux, les morts ne s'embarrassent pas de ce genre de détails) partout sur les tombes et les autels.

 

Il y a bien sur quelques rencontres sympas, dans certaines boutiques ou lorsque, chaque soir, je demande de l'eau du puits a une famille. Mais ce n'est certainement pas celles dont je vais me souvenir, car ces rencontres-la, j'en ai quotidiennement ou presque dans chaque pays !

 

RIMG5456

 

J'apprécie quand même certains passages, en pleine foret vierge, et quelques beaux oiseaux et papillons (parfois d'une taille impressionnante). Mais je profite globalement assez peu de ces journées et roule pas mal : 723km en 7 jours, je pense bien que c'est mon record !

 

25/01/2011 J 274 0 km 0 h 0
Hanoï Dortoir
26/01/2011 J 275 83 km 5 h 15 15.81
Camping sauvage
27/01/2011 J 276 70 km 4 h 0 17.5 Ninh Bin Hôtel
28/01/2011 J 277 55 km 3 h 50 14.35
Hôtel
29/01/2011 J 278 54 km 3 h 44 14.46
Camping sauvage
30/01/2011 J 279 107 km 6 h 37 16.17
Camping sauvage
31/01/2011 J 280 100 km 6 h 10 16.22
Camping sauvage
01/02/2011 J 281 101 km 6 h 58 14.5
Camping sauvage
02/02/2011 J 282 97 km 6 h 17 15.44
Camping sauvage
03/02/2011 J 283 94 km 6 h 13 15.12
Camping sauvage
04/02/2011 J 284 118 km 7 h 22 16.02
Camping sauvage
05/02/2011 J 285 106 km 6 h 8 17.28 Hue Dortoir

 

Pour rendre les choses un peu plus funky, j'ai une sale angine qui me troue la gorge et les petits restaurants bordant la route sont tous fermés a cause du Tet, donc je survie toute la journée en grignotant des cochonneries sous plastique et des bananes...

 

Je suis donc content d'arriver a Hué. L'auberge est accueillante et festive. La plupart des gens s'arrêtent ici un jour ou deux pour visiter une pagode et une citadelle célèbres. J'y passe un peu plus longtemps pour attendre le renouvellement de mon visa vietnamien, dont le staff de l'hôtel se charge pour moi. Entre internet, les rencontres, les courses diverses et l'habituel entretien du matériel a chaque pause, je n'ai pas encore eu le temps d'aller passer une journée a la plage, ce qui est bien dommage car j'ai enfin franchi la limite nuage-soleil de l'hiver vietnamien. Le jour même de mon arrivée a Hué, j'ai laissé les nuages gris derrière moi et vu un vrai soleil d'été s'installer durablement. Donc ca y est, pour la première fois de ma vie, j'expérimente l'hiver en tee-short ! C'est pas mal ! Bon il faut dire que j'ai trainer un faux automne depuis le Kazakhstan, avec de vrai passage d'hiver selon les altitudes, donc l'un dans l'autre, mes saisons sont déréglées depuis longtemps déjà...

 

RIMG5535

Dans la citadelle de Hué, charmant mélange de ruines et de raffinement.

 

voilà pour les nouvelles fraiches. J'espère que vous les avez savourées car je viens d'écrire pendant 2h en cherchant mes mots car le cyber (et mon cerveau avec) est empli d'une mauvaise dance-musique vietnamienne a plein volume ! Mais ils sont sympas, toutes les demie-heures environ, ils changent le morceau qui tourne en boucle...

 

Je posterai probablement a nouveau de Hoi Han, avant que je reprenne la piste Ho Chi Minh vers le Cambodge.

 

Merci pour vos messages et commentaires. Profitez des autres photos dans l'album "Vietnam", sur votre gauche.

 

A bientôt.

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25 janvier 2011 2 25 /01 /janvier /2011 03:51

 

Bon, ce n'est pas très lisible, mais c'est ce que je peux faire de mieux en passant d'OpenOffice a Over-blog...

 

Comme tous ces chiffres le montrent, la Chine a été riche en rencontres... et en crevaisons ! Je me suis pas mal arrêté également : 46 jours roulés sur 81, ca change des pays précédents (133 jours roulés sur 182 jours). Les rencontres y sont sans doute pour quelque chose. L'envie de se poser un peu aussi, après ces milliers de kilomètres.

 

DATE






Moyenne Ville Nuit Vélo Compagnons
26/10/2010 J 183 86 km 5 h 33 15.5 Korghos Camping sauvage

27/10/2010 J 184 64 km 6 h 38 9.65
Camping sauvage

28/10/2010 J 185 128 km 5 h 45 22.26
Camping sauvage

29/10/2010 J 186 85 km 5 h 32 15.36
Camping sauvage

30/10/2010 J 187 86 km 5 h 33 15.5
Camping sauvage
Éric et Lydie
31/10/2010 J 188 73 km 4 h 50 15.1 Ruytun Camping sauvage
Éric et Lydie
1/11/2010 J 189 95 km 5 h 4 18.75
Camping sauvage Crevaison pneu avant Éric et Lydie
2/11/2010 J 190 72 km 4 h 23 16.43 Chanji Camping sauvage
Éric et Lydie
3/11/2010 J 191 68 km 5 h 28 12.44 Urumqi Dortoir Crevaison pneu arrière Éric et Lydie
4/11/2010 J 192 0 km 0 h 0
Urumqi Dortoir
Éric et Lydie
5/11/2010 J 193 0 km 0 h 0
Urumqi Dortoir
Éric et Lydie
6/11/2010 J 194 0 km 0 h 0
Urumqi Dortoir Grosse révision des 10000 km Éric et Lydie
7/11/2010 J 195 0 km 0 h 0
Urumqi Dortoir
Éric et Lydie
8/11/2010 J 196 0 km 0 h 0
Urumqi Dortoir
Éric et Lydie
9/11/2010 J 197 0 km 0 h 0
Urumqi Dortoir
Éric et Lydie
10/11/2010 J 198 0 km 0 h 0
Urumqi Dortoir
Éric et Lydie
11/11/2010 J 199 7 km 0 h 32 13.13
Transport
Éric et Lydie
12/11/2010 J 200 0 km 0 h 0
Lanzhou Hôtel
Éric et Lydie
13/11/2010 J 201 52 km 4 h 21 11.95
Camping sauvage
Éric et Lydie
14/11/2010 J 202 76 km 4 h 48 15.83
Camping sauvage
Éric et Lydie
15/11/2010 J 203 75 km 5 h 1 14.95
Camping sauvage
Éric et Lydie, Noémie
16/11/2010 J 204 75 km 6 h 9 12.2 Xiahe Dortoir
Éric et Lydie, Noémie
17/11/2010 J 205 0 km 0 h 0
Xiahe Dortoir Crevaison pneu arrière Éric et Lydie, Noémie, Seb et Julie
18/11/2010 J 206 0 km 0 h 0
Xiahe Dortoir
Éric et Lydie, Noémie, Seb et Julie
19/11/2010 J 207 85 km 5 h 53 14.45 Hezuo Hôtel Crevaison pneu arrière Éric et Lydie, Seb et Julie
20/11/2010 J 208 64 km 4 h 58 12.89
Camping sauvage
Éric et Lydie, Seb et Julie
21/11/2010 J 209 76 km 4 h 8 18.39 Langmusi Hôtel

22/11/2010 J 210 75 km 3 h 59 18.83 Zoige Hôtel

23/11/2010 J 211 0 km 0 h 0
Songpan Hôtel Crevaison pneu arrière
24/11/2010 J 212 13 km 0 h 45 17.33 Chengdu Dortoir

25/11/2010 J 213 0 km 0 h 0
Chengdu Dortoir

26/11/2010 J 214 0 km 0 h 0
Chengdu Dortoir
Noémie
27/11/2010 J 215 0 km 0 h 0
Chengdu Hôtel
Noémie
28/11/2010 J 216 0 km 0 h 0
Chengdu Hôtel
Noémie
29/11/2010 J 217 0 km 0 h 0
Chengdu Hôtel
Noémie
30/11/2010 J 218 0 km 0 h 0
Chengdu Hôtel
Noémie
1/12/2010 J 219 0 km 0 h 0
Chengdu Hôtel
Noémie
2/12/2010 J 220 0 km 0 h 0
Chengdu Hôtel
Noémie
3/12/2010 J 221 0 km 0 h 0
Chengdu Hôtel
Noémie
4/12/2010 J 222 85 km 5 h 4 16.78
Camping sauvage

5/12/2010 J 223 123 km 7 h 15 16.97 Leshan Hôtel

6/12/2010 J 224 41 km 2 h 28 16.62 Emeishan Dortoir Resserrage du jeu de direction
7/12/2010 J 225 0 km 0 h 0
Emeishan Dortoir

8/12/2010 J 226 0 km 0 h 0
Emeishan Dortoir

9/12/2010 J 227 71 km 5 h 44 12.38
Camping sauvage

10/12/2010 J 228 57 km 5 h 51 9.74
Camping sauvage

11/12/2010 J 229 40 km 5 h 31 7.25
Camping sauvage Réparation du fil du compteur
12/12/2010 J 230 87 km 4 h 46 18.25
Camping sauvage

13/12/2010 J 231 52 km 5 h 9 10.1
Camping sauvage Réparation du fil du compteur
14/12/2010 J 232 62 km 5 h 33 11.17
Camping sauvage Crevaison pneu avant
15/12/2010 J 233 96 km 6 h 22 15.08
Camping sauvage Resserrage du jeu de direction
16/12/2010 J 234 93 km 6 h 10 15.08
Camping sauvage

17/12/2010 J 235 38 km 5 h 24 7.04
Camping sauvage Crevaison pneu arrière
18/12/2010 J 236 73 km 6 h 37 11.03
Camping sauvage Crevaison pneu avant
19/12/2010 J 237 97 km 6 h 33 14.81
Camping sauvage

20/12/2010 J 238 80 km 7 h 23 10.84
Camping sauvage

21/12/2010 J 239 98 km 7 h 14 13.55
Camping sauvage

22/12/2010 J 240 59 km 3 h 44 15.8 Kunming Dortoir

23/12/2010 J 241 0 km 0 h 0
Kunming Dortoir

24/12/2010 J 242 0 km 0 h 0
Kunming Dortoir

25/12/2010 J 243 0 km 0 h 0
Kunming Dortoir

26/12/2010 J 244 0 km 0 h 0
Kunming Dortoir

27/12/2010 J 245 0 km 0 h 0
Kunming Dortoir

28/12/2010 J 246 0 km 0 h 0
Kunming Dortoir

29/12/2010 J 247 0 km 0 h 0
Kunming Dortoir

30/12/2010 J 248 0 km 0 h 0
Kunming Dortoir Changement moyeu arrière
31/12/2010 J 249 0 km 0 h 0
Kunming Dortoir Changement des patins arrière
01/01/2011 J 250 0 km 0 h 0
Kunming Dortoir

02/01/2011 J 251 0 km 0 h 0
Kunming Dortoir

03/01/2011 J 252 0 km 0 h 0
Kunming Dortoir

04/01/2011 J 253 103 km 5 h 52 17.56
Camping sauvage Crevaison pneu arrière Magnus
05/01/2011 J 254 107 km 6 h 32 16.38 Jianshui Hôtel
Magnus
06/01/2011 J 255 87 km 5 h 52 14.83 Yuanyang Hôtel Crevaison pneu arrière Magnus
07/01/2011 J 256 32 km 4 h 49 6.64 Xinjie Hôtel Changement de la pile du compteur Magnus
08/01/2011 J 257 0 km 0 h 0
Xinjie Hôtel
Magnus
09/01/2011 J 258 80 km 5 h 13 15.34
Camping sauvage

10/01/2011 J 259 58 km 6 h 14 9.3
Camping sauvage

11/01/2011 J 260 33 km 5 h 0 6.6
Camping sauvage

12/01/2011 J 261 71 km 4 h 26 16.02
Camping sauvage Changement des patins arrière
13/01/2011 J 262 53 km 3 h 42 14.32
Camping sauvage Crevaison pneu arrière
14/01/2011 J 263 39 km 2 h 23 16.36 Lao Cai Hôtel Crevaison pneu arrière et changement gaine et câble dérailleur arrière

 

TOTAUX CHINOIS 1
81 jours 3270 km 236.18 h 46 jours roulés
Moyennes : 71.09 km/jours

5.13 heures/jours

13.85 km/h











CUMUL : 13418 km
263 jours

74.96 km/jours
14.71 km/h
179 jours roulés

5.09 heures/jours
911.88 h







 

 

 

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