Je vous avais donc laissés au passage de frontière. Me voici donc en Slovaquie, et très vite, dans la capitale au nom exotique : Bratislava !
Le soleil est chaud et les jupes sont courtes. Je profite du centre historique, qui n'est pas grand mais assez sympathique. Je m'offre une glace, et même un verre de vin avec un cigarette, en terrasse. Un peu de luxe et de confort tout de même dans cette vie !
Je repars donc de la ville. Ma route suit pendant plusieurs km une immense piste cyclable ou des centaines de personnes font du vélo, du roller ou de la course a pied, en maillot de bain la plupart du temps. On se croirais sur un remblais en Floride, c'est marrant. Je suis loin de passer inaperçu, ici encore moins que d'habitude. Je tombe finalement sur un petit plan d'eau ou des gens se baignent. Je ne résiste pas et plante le tente la. Un bain, ça ne se refuse pas !
Jeudi 10 juin 2010 – J45 – 62 Km – 4h19 roulées
Réveillé tôt par la chaleur, je roule tranquillement jusqu'à la ville de Györ. J'y rencontre Daniel, Hongrois de 29 ans étudiant l'anglais et aimant le vélo. Il me propose de venir dans sa famille pour la nuit. C'est donc ma première invitation spontanée.
La soirée est super. On commence par la cueillette des cerises, puis l'écossage des petits poids du jardin. Le tout en s'échangeant leçon de français contre leçon de hongrois. Car Daniel et un ami a lui ont prévu de faire Irlande-Hongrie, en passant par la France donc, et sans doute par Nantes, sur mes conseils. D'ailleurs ils pourraient avoir besoin d'un hébergement d'une nuit ou 2 a Nantes. Avis aux amateurs. Le voyage, en vélo bien évidemment (est-il besoin de le préciser ?) est organisé en juillet, au profit d'associations de recherche contre le cancer.
Daniel et sa mere, dans leur jardins.
Vendredi 11 juin 2010 – J46 – 71 Km – 4h48 roulées
Après une nuit dans un bon lit et une délicieuse omelette, je suis parti pour visiter la ville de Györ. Je vise le prochain camping et prends mon temps. Il fait très chaud. La carte et les panneaux ne concordent pas toujours, ce qui m'amène dans de chemins inondés ou boueux. Heureusement, le camping que je visai est en fait une station thermale et je profite a mon arrivée d'une belle piscine couverte pour me délasser. Décidé a en profiter jusqu'au bout, je rejoins le bar a la tombé de la nuit pour voir, un peu sans y croire, si le premier match de l'équipe de France est diffusé. C'est le cas. Donc je communie a cette occasion avec mes compatriotes, du fin fond de la Hongrie. Un beau 0 – 0 !
Samedi 12 juin 2010 – J47 – 32 Km – 1h59 roulées
Je prends mon temps toute la matinée. Nettoyage et entretien divers du vélo, huilage etc... Je regonfle un peu les pneu, sans conviction car ils n'ont quasiment pas perdu de pression depuis le début du voyage. Puis quelques longueurs dans la piscine quand même !
Je repasse en Slovaquie, pour la journée car la route est plus courte et moins pentue de ce coté. Je m'offre un déjeuné sur une péniche, pour un prix raisonnable. Je repars, sous le soleil brulant... et... même scénario que le premier jour : la chambre a aire arrière éclate. Le regonflage du matin, plus l'heure passée a chauffer au soleil sont responsables. Et cette fois ci, le pneu n'y survis pas... Je passe donc deux heures sur le bord d'un chemin, a l'ombre d'un arbre, heureusement, a installer un nouveau pneu, de section plus grosse (2 pouces au lieu du 1,6 précédent), et a faire tous les réglages qui en découlent. Je suis également obligé d'enlever le garde boue arrière, qui se retrouve trop proche du pneu. Je change également le câble de dérailleur avant, qui casse pour la 2e fois au même endroit depuis que j'ai ce vélo. Bref, j'ai les mains dans le cambouis ! Mais ça fait partie du contrat, quand on voyage a vélo.
Je roule encore un peu et me pose en pleine nature. Je me lave sous la tente car dehors c'est le royaume des moustiques.
Dimanche 13 juin 2010 – J48 – 76 Km – 4h50 roulées
Je trouve un petit café-internet sur le bord de la route et m'arrête pour envoyer le message précédent. Puis je repasse en Hongrie, ou les villes chargée d'histoire s'enchaînent le long du fleuve.
Esztergom m'offre une basilique superbe:
Toute la journée, je roule avec les voitures car les pistes cyclables sont boueuses ou sous l'eau.
Ne trouvant rien d'autre, je m'arrête d'ailleurs dans un camping encore sinistré.
Admirez la hauteur de la crue sur les arbres.
Lundi 14 juin 2010 – J49 – 80 Km – 5h22 roulées
Petite lessive au réveil. Il se met donc a pleuvoir (oui, c'est comme ça que ça marche). Heureusement, le soleil reviendra dans l'aprem. Je rencontres 3 suisses-allemands extra : Nino, 25 ans, son oncle, 50 ans et la forme d'un jeune homme, et Gina, sa belle cousine de 21 ans. Je roule avec eux jusqu'à Budapest. C'est une sacrée aventure. Être 3 leur donne plus d'ascendant sur la circulation. Ils se frayent un chemin a travers passants et voitures a grands coups de Bongiorno et de Ciao (famille d'origine italienne comme les prénoms le laissent supposer). C'est en conquérants que nous nous enfonçons vers le centre de la métropole. La sensation est grisante et la méthode efficace.
Nous nous offrons un festin hongrois dans un restau pour touristes cher et pas très sympa mais délicieux. Je les quitte, a regret car leur rythme est trop soutenu pour moi (100 a 130 km par jour). Ils vont a Istanbul et Nino a prévu d'aller vers l'Inde ensuite.
Je profite donc seul de Budapest. La ville est superbe, belle et accessible en même temps. Riche et pauvre selon bien des façons. Sale mais accueillante. Il semble y faire bon vivre. Mes yeux se régalent.
Le parlement hongrois. Excusez du peu !
Je roule jusqu'à 19h pour m'écarter de la ville et trouver un coin agréable. Le temps semble se rafraîchir et les moustiques sont un peu moins en force ce soir-lá.
Je vous laisse, sur cette belle journée riche en émotions !
HA oui, je viens de passer les 3000 km et les 200H de pédalage ! Vous voyez, c'est pas si long...
Bise a tous