Salut a tous !
10 jours déjà sans nouvelle. Que de choses a rattraper. Je n'aurai pas le temps de le faire aujourd'hui mais ça ne sera que partie remise. En attendant, les photos de la Serbie et de la Roumanie sont en ligne, donc a vous d'imaginer ce que je n'écrirai pas aujourd'hui...
Je suis en Bulgarie depuis hier. Tout va bien. J'ai beaucoup roulé (529 km en 5 jours), a tel point que je me suis imposé du repos. Je serai dans quelques jours en train de me baigner sur les plages de la Mer Noire et d'ici 6 a 10 jours a Istanbul, ou je compte rester une semaine si les ambassades auxquelles je veut demander mes visas l'exigent. J'aurai donc tout le temps de visiter et de vous conter mes péripéties.
En attendant voici quand même la suite de mon récit, la ou il s'était arrête, c'est-a-dire en Serbie.
Mardi 22 juin 2010 – J57 – 39 Km – 2h23 roulées
Changement d'un câble et des patins de frein le matin, cyber le midi (écriture des messages précédents). Je trouve tout juste le temps de rouler d'une ville moyenne a une autre l'après-midi mais l'orage arrive et mon roadbook m'annonce des zones industrielles et une mine de charbon géante avec, cerises sur ce beau gâteau, des terrains encore truffés de mines antipersonnelles, restes de la guerre (finalement pas si lointaine). Écoutant tout sauf mon courage, je décide donc de chercher une nouvelle fois un hôtel. Un peu comme un ancien fumeur qui, après avoir craqué une fois, considère la seconde comme bénigne... Et finalement je fait bien car la pluie se met a tomber et durera jusqu'au lendemain midi...
Une fois le vélo en sureté, je m'autorise même quelques petites déambulations nocturnes dans la ville et fini pour la 2e fois de la journée dans un cyber a m'adonner a l'un des vices de mon ancienne vie : les séries !
Mercredi 23 juin 2010 – J58 – 75 Km – 5h18 roulées
Grâce a un petit-dej « oeuf-bacon », j'avale des le matin 45 km d'un paysage aussi moche que l'annonçais la carte. Décharges sauvages et pipelines. Vous m'excuserez de ne pas avoir pris de photo...
Les graines de chanvre tombées du camion égayent quand même le bord de la route.
Je me fais doubler par une voiture dont sortent Sasha et Marc pour engager la conversation... qui fini devant un verre (et un délicieux filet de poisson chat pour moi).
Sujet de discussion : la Serbie et le rock and roll
Le Danube est large et le vent souffle fort. A tel point que le « cap'taine » du bac hésite a partir. J'ai l'agréable impression d'être en mer.
Une fois de l'autre cotée, je croise un groupe de 26 cyclistes allemands et leur guide serbe, qui se trouve être l'un des développeurs de l'eurovelo 6 dans son pays. Il m'apprend que la route que j'ai suivie a été remplacée par une nouvelle, plus sympa, sur la rive nord. Tant pis pour moi... ce sera pour la prochaine fois !
Je roule encore un peu et franchi la frontière serbe. Le douanier rechigne un peu a me donner de l'eau mais sur la pression des routiers qui lui ont demandé pour moi, il me rempli ma gourde... Puis, comme marquant plus surement le passage d'un pays a un autre que n'importe quelle barrière, le revêtement inégale de Serbie devient un chaos bitumé de trous et de bosses : la Roumanie !
La suite... plus tard...
Pour finir quand même, quelques anecdotes sur ces deux pays.
En Croatie, une affiche ou une laveuse de voiture masse généreusement son énorme poitrine couverte de mousse... et en dessous une employée qui lave une voiture dans une tenue tout a fait correcte.
En Croatie toujours (je crois), l'université nommée avec un double jeu de mot « EDUCONS ».
Dans les deux pays, les affichettes placardées partout dans les village et annonçant les décès. Ainsi que les stèles au bord de la route, honorant la mémoire des accidentes. Sur l'une d'entre elle, en Serbie, le disparu posait même fièrement devant son auto. A se demander si la disparition du véhicule ne mérite pas lui aussi un geste de souvenir...
Et le meilleur pour la fin : entrant dans une sandwicherie, en Serbie, je demande au type qui vient de payer devant moi s'il parle anglais, et comme c'est le cas, de me commander le même sandwiche que lui, car sinon la manœuvre s'annonce difficile avec la cantinière. Il s'exécute tout en rigolant et en me disant : « What ? You are a tourist !? What are you doing in Serbia ?! Run away ! » (soit, pour les non anglophones : « Quoi ? Un touriste ? Mais qu'est-ce que vous faites en Serbie ? Fuyez ! »).
Je suis effectivement son conseil. Trop de pluie, trop de voitures, qui vous doublent trop près. Trop de villes. Bref, comme je l'ai déjà écrit, a part les gens, je n'ai pas adoré la Serbie. Mais le nouvel itinéraire est sans doute mieux...
Voilà.
Toujours désolé pour les accents mais je ne peux mettre que celui que le correcteur orthographique me propose puisqu'il sont introuvables sur le clavier que j'ai sous les doigts...
A bientôt pour la suite ! Toujours un grand merci pour vos mails et commentaires. Bises.