Le passage de la frontière se déroule sans difficulté. Le visa se fait d'ailleurs a l'entrée en 5 minutes. De l'autre cote, c'est un peu Las Vegas : de luxueux hôtel-casinos poussent en rang serrées pour accueillir les victime de l'État communisme d'à cote et de sa phobie des jeux d'argent (c'est pareil a certaines frontières de la Chine et du Myanmar, sauf que la-bas il faut passer la frontière illégalement...).
Petite erreur de calcul, il semblerait que le bon chiffre soit 15892 km.
Les impression qui vont suivre ont sans doute été déformées par la douce sensation d'avoir changé de pays et par les espoirs qui vont avec. Mais je vous l'écris comme je m'en rappelle : après quelques kilomètres du coté Cambodgien, je savoure le calme. Plus de klaxons systématiques, plus de cris hystériques sur mon passage, des champs entre les villages (si, si, c'est extraordinaire !)... Bon, bien sur, les « hello » continuent, mais accompagnés de grands sourires et de saluts de la main,. La plupart d'entre eux gardent leur qualité de communication. Les motards me dépassent intrigués, saluant ou souriants, mais ne restent pas 2 minutes a coté de moi pendant que je roule, comme c'était le cas dans le précèdent pays, klaxonnant et hélant le reste du village qui aurait peu (malheur !) rater le spectacle.
Plutôt que de rouler tranquillement pendant 2 jours pour arriver a Phnon Pen, je fais 120 km le premier jour puis 59 le second. Pa grand chose a dire sur cette portion de route. La circulation est chaotique en ville mais pas si dangereuse que ca. Ou alors c'est que je m'habitue, ce qui est par ailleurs certain. En tout cas je n'est pas été frôlé par des bus fous... Je fais par contre la connaissance des portes et temples qui pullulent sur la route : variations infinies sur le même thème, a savoir la grandeur d'autre fois et tout ce qu'il en reste, les vestiges architecturaux.
Une porte munumentale pour un chemin, ici, c'est frequent.
Phnon Pen ressemble a l'idée qu'on se fait d'une capitale de « petit » pays asiatique. Elle est un mélange de locaux, de touristes et de bâtiments officiels. La ville a assez peu de charme en elle-même mais le palais de l'empereur et le musée national valent bien une visite. De même que les marchés, toujours pareils et toujours différents selon les pays. Pareils pour l'organisation tortueuse et l'utilisation maximale de l'espace, différents pour les produits.
J'ai un sérieux déficit de plage et de mer, je pars donc en bus vers Sihanouk, au sud du pays, et a peine débarqué, je rembarque dans un camion puis un petit bateau pour rejoindre une ile au large de la cote.
Pour que les choses soient bien claires, le mythe de l'ile tropicale paradisiaque, c'est pas du tout sur-fait ! Une quinzaine de km de long, exclusivement des plages, des rochers et de la foret vierge, a l'exception de 2 villages de pécheurs, un de chaque coté de l'ile, a 2h de marche l'un de l'autre. Trois restaurant-loueurs de bungalow d'un coté, un seul de l'autre. Pas une seule construction en « dur », tout en bois. Électricité sur groupe électrogène (surtout de 18 a 22h), eau de source. Et bien sur, les palmiers, les hamacs, le sable blanc, les poissons multicolores etc. La simplicité de l'endroit est bien sur due a un retard de développement du potentiel touristique au Cambodge, mais rassurez-vous selon les milieux autorisés, d'honnêtes investisseurs verts mettent en projet un complexe hôtelier eco-responsable pour faire de ce petit paradis sans prétention un centre touristique digne de ce nom tout en préservant la nature. [Attention, il semblerait qu'un journaliste du Monde est retouché la phrase précédente, saurez-vous retrouver les marques de son passage ?]
L'endroit est surtout fréquenté par des couples qui recherche la tranquillité. Il n'y a pas (plus, pour être précis) de dortoir, mais pour 3 dollars l'un des patrons me laisse dormir dans le restaurant (une terrasse sur pilotis et un toit), et me prête même une moustiquaire. J'ai vu sur la plage et la mer, a seulement quelques mètres de la.
A l'exception d'un sympathique couple de québécois avec qui je passe la première journée, je ne fais pas de rencontre marquante. Mais c'est aussi bien car ca me permet d'aller au bout de la démarche farniente. Baignades, bouquins, musique, rencontre, repas et on recommence. Un bon moyen de faire une pause.
Une photo que j'aime beaucoup, prise a la derobee, pendant le trajet aller.
Je suis rentré hier, pour apprendre qu'Éric et Lydie filaient a vive allure vers Angkor, depuis la Thaïlande, donc je vais reprendre le vélo demain pour me diriger moi aussi vers ce joyau, ce qui ne devrais pas prendre plus de 3 ou 4 jour. Petit pays...
A très bientôt donc. Et ne vous inquiétez pas, je prends le soleil pour tous ceux qui en sont privés !