Reparti samedi 5 mars de la capitale, j'ai roulé sans perdre de temps pendant 2 jours et demi pour attendre Battambang. 116, 122 et finalement 67 km, sous un soleil de plomb. La route n'a pas grand chose a offrir mais les cambodgiens sont d'un contact très agréable. Je ne peux pas en dire autant des fourmis rouges, qui se jète sur mon tee-short, pendu a une branche.
Le second soir, je demande si je peux camper a l'arrière d'un petit monastère bouddhiste. Selon eux, si je n'ai pas peur des fantômes, je peux me poser la. Les moines sont intrigués par le vélo et la tente, et un peu déçus quand je me retire sous celle-ci pour dormir (officiellement), en réalité pour me laver, manger, puis enfin, me coucher. Au matin, un de des arceaux de ma tente qui coudait dangereusement suite a une réparation avec un tube, est brisé. Un mauvais esprit sans doute...
Un des moines vient me demander une offrande. Il refuse mon demi-régime de banane, me faisant comprendre qu'il préfère l'argent. Mon demi-dollar ne paraît pas le satisfaire d'avantage, mais il n'obtiendra rien de plus. En voyant ces cohortes de moines drapés en oranges et allant de maisons en maisons pour demander du riz ou de l'argent contre quelques prières, je ne peux m'empêcher d'y voir un comportement un peu mafieux. Il y a bien achat d'un service, mais que se passe-t-il pour celui qui n'achète pas ?
A Battambang, je rencontre Simon, de Liverpool, qui fait l'Asie du Sud-Est a vélo. J'en repars le lendemain en bateau pour une croisière de 7h sur une rivière puis sur le Tonle Sap, un large lac peu profond qui irrigue le centre du pays et nourrit une bonne partie de la population, et pour cause, c'est la plus grande réserve de poisson d'eau douce au monde !
La traversée est intéressante. L'étroite rivière circule entre les villages sur pilotis puis les villages flottants. Toute la vie semble tournée autour de l'eau. Le cours d'eau sert a pécher, jouer, se laver, et bien entendu également a vider les ordures. Nous croisons des bateaux en bois, couverts ou non. Des barges supportant un balanciers géant qui permet de plonger un carrelet dans l'eau.
Au bout de quelques heures, les passagers occidentaux discutent entre eux. Ça finit en « petit bac » (dans la langue de Shakespeare évidement, car les 3 anglais sont majoritaires contre moi et une suisse). Une petite heure de vélo après avoir débarqué, je rejoints Éric et Lydie a l'hôtel. Les retrouvailles sont enthousiastes. On a beau se suivre par blogs interposés, il reste plein de choses a se dire. Le lendemain, on rencontre d'ailleurs Julien et Julie (dits « les Jujus ») que j'avais vu repartir de Kunming a vélo 2 mois et demi de ca. On passe le reste de la journée et la soirée ensemble, faisant même une petite excursion a vélo pour voir le temple d'Angkor Vat dans la lumière du couchant.
Nous partons le lendemain pour 3 jours et 3 nuits (de camping) explorer cette région d'Angkor dont la réputation n'est plus a faire. Je vous en ferai le récit la prochaine fois mais pour les impatients, les photos sont déjà en ligne.
Je repars demain, toujours avec les 2 loustics, vers le Mekong.
A bientôt !